La commission spécialisée "Développement d'outils numériques au profit des sapeurs-pompiers et des secours", mise en place à l’automne dernier au sein du SDIS, a rendu en mars dernier ses premiers avis en matière de système de traitement et de diffusion de l’alerte.

La fragilité du système actuel de traitement et de diffusion de l'alerte, l'absence d'une application de gestion de la disponibilité des SPV intégrée au système et l'arrivée future du système national NexSIS ont été pointées lors de la réécriture du nouveau SDACR. Ces constats ont conduit le président du CASDIS et la direction à mettre en place une commission spécialisée "Développement d'outils numériques au profit des sapeurs-pompiers et des secours". L’objectif principal est d’associer ses membres aux projets liés au numérique afin que le SDIS et les élus puissent s’appuyer sur leurs expériences et compétences respectives pour faire les bons choix et prendre les meilleures décisions en matière d'équipement numérique.

Ses membres se sont réunis pour la première fois le 8 mars à l'Hôtel du Département, espace Cassin, sous la présidence de Monsieur Yves KRATTINGER, président du Conseil d'administration du SDIS 70, afin de réaliser un point de situation d’une part sur le projet de système de traitement de diffusion de d'alerte et, d’autre part, sur la gestion numérisée de la disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires.

Cette première réunion a permis aux membres d’étudier les différentes solutions envisageables en matière de système d’alerte.

La première solution consisterait à recourir au programme national NexSIS, dont l'ensemble des SDIS devront être dotés à terme. Ce programme doit permettre l'interopérabilité entre les CODIS ainsi qu'avec d'autres services de l'Etat et les administrations partenaires (services de santé, police, gendarmerie, état-major de zone, COGIC …).

Ce programme très pertinent du point de vue fonctionnel et technique a pris près de 2 années de retard et est toujours en phase de développement.

Les délais de finalisation ne sont pas assurés et le déploiement au sein des SDIS pourrait intervenir au plus tôt le 1er janvier 2026, avec un débordement possible sur le 1er trimestre. Or l'établissement ne peut pas attendre 4 ans sans mettre en danger l'engagement des secours !

Ainsi, la seconde solution serait de se doter d'une solution palliative transitoire, car le système en place doit être effectivement remplacé dans les 12 à 18 mois à venir, soit au plus tard début 2024. C’est donc cette seconde solution, la seule qui réponde aux problématiques de l’établissement, qui a été retenue par les élus présents.

Cette première réunion a permis au président KRATTINGER et aux membres de la commission de s’orienter vers :

  • le recours à une assistance à maîtrise d'ouvrage (AMO), compte-tenu de la complexité du dossier, notamment juridique, afin de définir le cahier des charges d'un futur appel d'offre,
  • La mise en place d'une solution palliative transitoire,
  • La migration en temps voulu vers NexSIS.

Les services du SDIS et plus particulièrement le groupement "Opération et Transformation Numérique" travaillent donc actuellement sur la mise en place d’un marché pour l’AMO et le "système informatique opérationnel" (SIOp). Nous ne manquerons pas de revenir sur ce dossier dans une prochaine newsletter.