Pleins feux sur...

"Dès le lancement de ce projet de centre grande capacité, nous avons travaillé, sous l'autorité de madame la préfète, en étroite collaboration avec les services de la préfecture, de l'ARS et ceux du Département chargé de la plate-forme de suivi départementale. La supervision du centre nécessite de prendre en compte de nombreux critères : la disponibilité des vaccins, les informations gouvernementales quant au public concerné, la mise en place des jours d'ouverture du centre et des créneaux de rendez-vous sur Doctolib, les plannings des disponibilités des personnels, l'adaptation des procédures (administratives et vaccinales) en fonction du public reçu, le choix des personnels. Il faut vraiment jongler entre toutes ces informations et adapter rapidement le mode de fonctionnement, car les informations peuvent varier très très vite. C'est une disponibilité et une adaptabilité de tous les instants ! Heureusement, les relations interservices fonctionnent vraiment bien et les personnels sont très réactifs. Il faut aussi associer à cette collaboration la ville de Vesoul et son service des sports qui ont su faire le nécessaire pour transformer le gymnase Lasalle en centre de vaccination (alimentation électrique, connexion internet, sol de protection pour préserver la surface de jeu, nettoyage des locaux en fin de journée…).

Après chaque journée d'ouverture, une remontée d'information est également réalisée auprès de la délégation départementale de l'ARS et de l'Etat-Major Interministériel et du Centre Opérationnel de Zone Est."

"Une des complexités dans la mise en place du centre de vaccination grande capacité est de trouver le personnel pour le faire fonctionner et de gérer les plannings. Nous avons donc mis en place un formulaire "Google Form" afin que chacun des personnels puisse inscrire ses disponibilités mois par mois. Une fois le recensement des disponibilités effectués et en fonction du nombre de rendez-vous, nous devons sélectionner un certain nombre de personnels présents pour chaque jour d'ouverture. Cela peut aller de 21 à 42 personnes. Nous devons alors être vigilants à ne pas prendre les personnels d'un même centre ou d'un même groupement afin d'assurer la continuité de l'activité opérationnelle. Il faut noter que, comme les sapeurs-pompiers, les personnels administratifs et techniques se sont pleinement investis dans cette nouvelle mission. Ainsi 250 personnes ont donné des disponibilités depuis l'ouverture du centre, ce qui a engendré 1 350 convocations et également une soixantaine de modifications de planning. Les convocations sont donc envoyées 10 jours avant la journée d'engagement. Une fiche d'état de présence est alors éditée avec l'affectation des postes pour chacun des personnels (accueil, saisie administrative, médecin, préparateur, injecteur, surveillant, …). Cette fiche d'état de présence sert également à faire le lien avec le service logistique, chargé de la gestion des collations et des repas (voir plus loin). Puis elle sert également à faire le lien avec le service "Finances" pour la gestion des indemnisations. En la décrivant ainsi, on se rend vraiment compte que cette mission de gestion des plannings est vraiment transversale et nécessite une réelle collaboration interservices. Le logiciel FORSYS nous a grandement facilité la tâche en générant les états de présence, les convocations, ou encore des statistiques. La gestion des désistements reste un point de difficulté, surtout avec l'arrivée de la période estivale. Mais désormais les personnes sélectionnées sont presque toutes déjà venues au centre et ont une connaissance du fonctionnement du centre et du poste auquel ils sont affectés."

"Le groupement technique est sollicité sur 3 missions différentes concernant le CGC 1000. Tout d'abord pour la gestion des repas. Nous travaillons pour cela en lien avec le service "Formation" qui nous communique le nombre de personnes présentes sur le site pour les jours de vaccination. Le lieutenant Emmanuel ROSSI, adjoint au chef du groupement technique, est plus particulièrement chargé de cette mission. Dès le projet d'ouverture du centre, il a pris contact avec différents traiteurs de Vesoul et son agglomération en capacité de répondre à cette demande. Car la difficulté est de pouvoir adapter très rapidement le nombre de repas en fonction des effectifs réellement présents (désistement des personnels et/ou variation des prises de rendez-vous qui nécessite plus ou moins de personnels). Dans les repas, il faut inclure également les collations (bouteilles d'eau, café, …)
Nous avons été sollicités ensuite pour la gestion des EPI. Nous assurons ainsi le réassort des masques, des gants et du gel hydroalcoolique pour l'ensemble du centre, en liaison avec les services du SSSM. Cette mission est plus particulièrement confiée à Jean-Christophe SCHAER, assistant logistique-habillement. Il a également été très sollicité pendant la semaine qui a précédé l'ouverture du centre pour la fabrication des box de vaccination. Et c'est là, la 3ème mission confiée au groupement technique. Pour cela, Jean-Christophe a travaillé avec le personnel du groupement "Immobilier et Systèmes de communication" (voir plus haut). Ces missions sont venues se rajouter, comme pour les autres groupements également, aux missions déjà nombreuses confiées au SDIS, notamment la gestion des EPI nécessaires à l'activité opérationnelle des centres du corps départemental ainsi que la gestion des EPI de la préfecture (dans le cadre des élections par exemple ou encore pour la gendarmerie, la police, …)"

"La mission de chef du CGC 1000 est d'avoir un œil sur tout, tout le temps et sur tout ce qui s'y passe. Cela commence dès l'ouverture du centre : il faut vérifier que tout le matériel est bien en place pour que chaque poste puisse fonctionner. Puis il faut accueillir les agents, les affecter à leur poste et vérifier qu'ils ont bien toutes les informations pour accomplir leur tâche sur la durée de leur mission. Il faut également gérer les temps de pause, assurer la relève pendant la pause déjeuner, veiller à ce que le personnel volant soit identifié et puisse être sollicité à tout moment. Le plus compliqué dans la mission est d'assurer le calcul précis des vaccins afin qu'aucune dose ne soit perdue. Aussi, chaque soir, c'est un peu la course à ceux qui vont bien pouvoir compléter la liste des vaccinés de la journée. En fin de journée, une remontée d'information est faite depuis le centre à la plate-forme départementale, afin de signaler les personnes qui sont passées hors circuit, c'est-à dire ceux qui ont été refusés après entretien avec le médecin, ceux qui ne se sont pas présentés ou encore ceux qui ont été rajoutés à la liste pour finir les doses de la journée. Pour toutes ces missions, le chef de centre peut compter sur l'aide précieuse d'un adjoint et d'un logisticien, eux aussi nommés pour la journée.
Ce rôle de chef de centre est vraiment très intéressant. Comme mes deux camarades, j'y viens le week-end avec plaisir. Cela nous donne l'occasion de rencontrer des pompiers de tout le département et également les personnels administratifs de l'Etat-Major. Tout cela se déroule dans une ambiance conviviale. Et puis on est content de voir du public souriant, content et pas en souffrance comme lorsque nous arrivons pour une intervention. C'est valorisant !"

"Lorsque le directeur du SDIS nous a informé que les PATS pourraient également participer à la gestion du centre de vaccination, on a senti un réel engouement dans les services. Bien sûr chacun de nous a été sollicité, en amont, dans son service pour la mise en place et la future organisation du centre, chacun dans son domaine (informatique, communication, achat, indemnisation…). Mais cette fois il s'agissait d'autre chose : être associé au même titre que les sapeurs-pompiers dans une mission au service de la population. C'est gratifiant ! D'autant que cela donne également l'occasion d'expliquer au public notre rôle en tant que PATS au sein de l'établissement, que derrière les camions rouges, le 2 tons et les sapeurs-pompiers, il y a aussi beaucoup de petites mains en support. Au centre de vaccination, nous ne pouvons être affectés qu'à la saisie informatique, un poste clé car nous prenons le temps de discuter avec les "patients", de faire un peu connaissance. Ce qui permet parfois de déceler certaines craintes ou des pathologies qui n'ont pas forcément été indiquées au moment du remplissage du questionnaire. On plaisante aussi beaucoup avec le public, ce qui permet de rendre le moment moins "solennel". Et puis, c'est nous qui leur délivrons le précieux sésame … la fameuse attestation de vaccination, qui prend désormais la forme d'un QR Code, qui va désormais nous permettre d'envisager l'avenir de façon différente et positive. Le paradoxe dans notre présence au centre de vaccination, c'est qu'alors qu'on nous parlait de distanciation, de gestes barrières, cette participation a permis de tisser des liens entre les PATS et les sapeurs-pompiers, de se rencontrer, de partager un moment important de la vie des gens tous ensemble !"