Activité opérationnelle... Faisons le point !

Statistiques opérationnelles du 1er janvier au 31 août 2019

Les interventions ont enregistré, sur les 8 premiers mois de l’année 2019, une baisse de 22,5% par rapport à la même période 2018. On compte en effet 12 484 intervention au 31 août 2019 contre 16 105 en 2018. Ce net recul s’explique en partie par la chute du nombre des interventions diverses qui sont passées de 4 278 à 1 099 (soit 74,3% de moins qu’en 2018).

Alors qu'ils étaient en augmentation constante depuis plusieurs années, les secours à personne, au nombre de 10 081 au 31 août, ont également enregistré une baisse de 5,9%.

Seuls les incendies ont enregistré une hausse de 17,4%, leur nombre s’établissant à 1 304 contre 1 111 au 31 août de l’année dernière. Avec la canicule et l'aggravation de la sécheresse qui ont touché le territoire cet été, les sapeurs-pompiers ont été fortement sollicités. Rien que pour le seul mois de juillet, ce sont quelques 90 feux d’espace naturels qui ont ainsi été traités.

Quelques incendies ont également particulièrement marqué ce début d’année 2019 :

  • le 31 mai, vers 17h30, un incendie se déclare au sein de l’entreprise Derichebourg, société de recyclage située à Héricourt. Cette opération de longue durée a nécessité la mise en œuvre de moyens hydrauliques importants mobilisant 19 engins et plus de 50 sapeurs-pompiers,
  • le 29 juin, un incendie se déclare dans la chambre d’une pensionnaire de l’Institut Bourdault. 41 sapeurs-pompiers, venus de Vesoul, Luxeuil, Lure, Port-sur-Saône et Scey-sur-Saône ont lutté pour maîtriser l’incendie et éviter sa propagation avec trois fourgons incendie et une échelle. Au cours des opérations de reconnaissance effectuées dans chaque chambre, trois sapeurs-pompiers ont été victimes d’un coup de chaud et un autre a été légèrement intoxiqué au monoxyde de carbone,
  • le 22 juillet vers 21h00, 23 sapeurs-pompiers des centres de Vesoul et Port sur Saône interviennent à la prison de Vesoul pour un incendie dans une cellule,
  • le 31 août 2019, l'explosion de 3 silos au sein de l'entreprise "Compagnie des Panneau" nécessite l'engagement d'une trentaine de sapeurs-pompiers issus des centres de Corbenay, Fougerolles, saint Loup, Luxeuil et Vesoul.

Le 19 juin, de fortes pluies accompagnées d’un coup de vent sur Gray et les communes voisines provoquent des inondations et quelques arrachements de toitures. Elles nécessiteront l’engagement d’une soixantaine de sapeurs-pompiers

Un véhicule léger infirmier (VLI) mis à la disposition du Groupe Hospitalier

Depuis le 1er juin dernier, dans le cadre d’une expérimentation sur le secteur de Lure-Luxeuil, le SDIS met à disposition du Groupe Hospitalier de la Haute-Saône (GH 70), un véhicule léger avec son conducteur, de 8h00 à 20h00, 7 jours sur 7.

Ce véhicule léger, complété d’un(e) infirmier(e) du GH 70, assure la prise en charge de victimes dans l’attente d’un SMUR provenant de Vesoul ou Lure. Il dispose d’un équipement de télémédecine.

Le conducteur de ce véhicule doit obligatoirement être titulaire du permis depuis plus de 3 ans et avoir validé les formations PSC1, PSE1 et PSE2. L’infirmier hospitalier est, quant à lui, autorisé à réaliser, sur prescription, des actes médicaux et à mettre en œuvre des protocoles.

La présence de la VLI permet dorénavant d’optimiser l’engagement des équipages SMUR en réservant leur engagement aux véritables détresses vitales ou en les libérant pour une autre mission lorsque, sur une intervention, l’état de la victime est stabilisé, l’équipage de la VLI pouvant alors sécuriser seul le transport de cette victime.

Une nouvelle tarification mise en place pour les interventions non-payantes

Le 13 mai dernier, le conseil d’administration du SDIS a adopté une nouvelle tarification pour les interventions ne relevant pas des missions obligatoires du SDIS. Celle-ci est entrée en vigueur le 1er juin dernier.

Les déblocages d’ascenseur, les déclenchements inutiles des secours (notamment les téléalarmes) sont à présent facturés au tarif de 200 €.
Les destructions de nids d’hyménoptères, réalisées par les centres du corps départemental, sont dorénavant facturées 70 € à l’usager (contre 40 € auparavant) et 140 € lorsque l’intervention nécessite l’emploi d’un moyen aérien.
Cette augmentation des tarifs vise essentiellement à limiter les recours aux sapeurs -pompiers pour ce type d’interventions. Celles-ci impactent en effet considérablement l’organisation du SDIS en période estivale. Elles entraînent en effet :
       - la mobilisation d’un sapeur-pompier pour traiter les demandes au CTA-CODIS,
       - le renforcement des équipes intervenantes.
On note d’ailleurs que le nombre de ces interventions fluctue fortement d’une année sur l’autre, en fonction notamment, de la météo et de la production fruitière. En 2018, le SDIS a procédé à la destruction de 3 093 nids d’hyménoptères.
La mise en œuvre de cette nouvelle tarification a nécessité le retrait des anciens formulaires « Nids d’insectes » dans les centres et la distribution de nouveaux formulaires.
Les sapeurs-pompiers doivent absolument veiller à n’utiliser que les nouveaux formulaires sans quoi la facturation à l’usager ne pourrait être réalisée.
Retrouvez sous ce lien la note opérationnelle N°2019-125 N-125 relative aux nouvelles conditions de participation aux frais d'intervention.

Du nouveau dans le déclenchement des appels sélectifs

Face aux difficultés de déclenchement des appels sélectifs rencontrés sur certains secteurs, des tests ont été réalisés au CI de Marnay. Ces derniers ont conduit le SDIS à opter pour une migration des appels sélectifs du 80 MHz vers le 173 MHz. Cette migration a nécessité l’acquisition de :

    •  30 émetteurs récepteurs 173 MHz,
    •  5 répéteurs 173 MHz,
    •  35 antennes,
    •  environ 800 mètres de câble coaxial et fiches,
    •  1 200 appels sélectifs.

Ce matériel a été commandé auprès de l’UGAP pour un montant de 175 000 € TTC. Son installation dans l’ensemble des unités opérationnelles du corps départemental sera réalisée de septembre 2019 à mai 2020. Elle consiste en:
    • la mise en place d’une antenne 173 MHz avec un câble coaxial neuf jusqu'à la baie d’alerte,
    • le remplacement de l’émetteur récepteur POCSAG dans l’ERCS,
    • la programmation des nouveaux appels sélectifs 173 MHz,
    • le contrôle du pylône et de ses haubans,
    • la dépose de l’ERCS "secours" FTA situé, selon les centres, dans l’hôpital, la mairie, l’église…

Un logiciel de déclenchement sera développé par le service SIC du SDIS pour intégrer un mode de déclenchement de secours par la TAA (transmission de l’alerte par ANTARES).