Luc Mangin participait les 17 et 18 octobre derniers à un exercice zonal au Valdahon où il intervenait en qualité d'expert RCH. C'est l'occasion de mieux le connaître à travers ce petit interview...
Vous êtes expert "Risques Chimiques et Biologiques" (RCH) au SDIS 70 depuis le 24 juillet 2017, pouvez-vous nous expliquer en quoi consistent vos missions ?
Pour le moment (et heureusement pourrais-je ajouter !), mes missions sont inexistantes ou presque. Par contre, en cas d’accident chimique (accident impliquant un véhicule de transport de matières dangereuses, accident dans un site industriel ou attentat chimique par une organisation terroriste), elles pourraient consister à apporter des conseils, de l’aide sur le terrain. En ce qui concerne le transport de matières dangereuses, je suis d’ailleurs "conseiller à la sécurité matières dangereuses" depuis 18 ans. Ce diplôme est renouvelé tous les cinq ans.
Dans le domaine de la formation, je peux également être appelé à assurer des formations complémentaires en chimie. J’interviens par exemple sur les formations "Risques Chimiques".
Quel était votre rôle au cours de l’exercice ?
Je faisais partie de l’atelier dont la mission était l’identification des substances chimiques mises en cause. Une fois ces produits identifiés pour en déterminer la dangerosité, il s’agissait d’en tirer les conséquences et de définir les actions à mettre en place (mise en place d’un périmètre de sécurité, décontamination des victimes…).
Quel retour d’expérience avez-vous à faire sur cet exercice ?
Cet exercice m’a permis de découvrir un univers très différent de celui dans lequel je travaille au quotidien, à savoir l’industrie.
Cela fait également prendre conscience de la grande difficulté à coordonner tous les acteurs dans ce type de catastrophes et de l’extrême diversité des actions à mener simultanément pour sauvegarder la population.
J’ai pu également constater le grand professionnalisme du SDIS 70, des pompiers en général et des autres services.
Qu’est ce qui vous a incité à vous engager au SDIS ?
En 2017, j’ai été contacté par le SDIS et plus particulièrement par le commandant Stéphane Denizot, responsable de la Mission "Volontariat", pour mener, au sein de mon entreprise, une action de promotion du volontariat novatrice en vue de signer, avec le SDIS, des conventions de mise à disposition de personnels pour les agents de l’établissement ayant ou souhaitant souscrire un engagement de sapeur-pompier volontaire. En échangeant avec le commandant Denizot, nous nous sommes aperçus que mes compétences particulières pouvaient être utiles au SDIS. C’est ainsi que j’ai sauté le pas et que je suis devenu expert RCH au SDIS 70.
Vous êtes sapeur-pompier expert mais pas que… Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Sur le plan personnel, je suis marié, j’ai deux enfants : Baptiste 14 ans et Mathilde 11 ans. Je suis un vésulien pure souche en couple avec la même vésulienne, Nathalie, depuis 27 ans !
44 ans, un peu enveloppé… (1m88 pour 100 kg !), j’essaie de limiter les dégâts en pratiquant le trail 1 à 3 fois par semaine mais rarement plus de 30 km hebdomadaire.
Sur le plan professionnel, je suis titulaire d’un DEA de chimie appliquée et directeur de site de la société SILAC à Champlitte depuis 20 ans. Cette entreprise, qui emploie 200 personnes, est spécialisée dans le traitement de surface et la peinture sur aluminium à destination du bâtiment : fenêtres, vérandas, abris de piscine, portails, façades alu, pergolas …
Je ne regrette pas d’avoir accepté ce poste d’expert au SDIS qui me permet de mettre à disposition mes compétences particulières, de m’ouvrir à d’autres choses, de m’enrichir et de me rendre utile autrement.
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